vendredi 8 avril 2011

A propos du XXème Salon du Dessin à Paris …

Quelques lignes pour évoquer les dessins qui nous ont fait vibrer et rêver du 30 mars au 4 avril dernier au Palais de la Bourse.

L. Orsi

Pour les dessins italiens de la Renaissance, je mentionnerai à la Galerie Pandora l’extraordinaire Sainte Famille avec le petit Saint Jean par Aurelio Luini (Milan 1530 – 1593) de belle taille, exécutée à la plume et au lavis d’encre marron, et un Neptune sur son char brandissant un Trident par le bolonais Biaggio Pupini.

A la galerie De Bayser, L’Homme et le Satyre de Lelio Orsi (Novarella 1511 – 1587) est monstrueusement beau !


L. de La Hyre

 Côté XVIIème et XVIIIème siècle, c’est sans aucun doute la Galerie Eric Coatalem qui expose les plus belles feuilles. Travail préparatoire pour le tableau du Louvre La Malédiction paternelle. Le Fils ingrat, le spectaculaire Visage d’Homme de Jean-Baptiste Greuze (Tournus 1725 – Paris 1806) exécuté à la sanguine, fait l’effet d’une bombe. Pendant un temps, on ne voit que le visage du père maudissant son fils sur le stand du galeriste. Puis, l’œil se pose sur le dessin suivant : Le Sacre de Louis XVI par Jean-Michel Moreau le Jeune (Paris 1741 – 1814) dont l’intérêt historique du sujet, la qualité du trait et la virtuosité de la composition, car de nombreux personnages y sont figurés, sont évidents. Sur le mur d’en face, tout en vertical, La Présentation de Jésus au Temple par Carle Van Loo (Nice 1705 – Paris 1765) est une étude splendide pour l’un des quatre tableaux que l’artiste peignit pour la Chapelle de la Vierge à l’Eglise Saint Sulpice de Paris. Enfin, deux petits trésors de Laurent de La Hyre (Paris 1606 – 1656) : un Saint Jérôme et une Annonciation alliant classicisme et pureté, richesse du trait et raffinement des formes.  

C. Natoire
Une sublime Académie d’Homme nu de Raphaël Mengs (Aussig 1728 – Rome 1779), chez Arnoldi-Livie, déjà vu l’an passé, mais dont on ne se lasse pas !
On savoure comme un sucre candy le pastel du Jeune Homme offrant un Bouquet de Fleurs par Charles Natoire (1700 – 1777) chez les De Bayser …

A la galerie Paul Prouté, des dessins de grande qualité bien sûr, mais que de déjà vu … et de grâce, L’Amour Rameur avec sa Rame cassé par Pierre Paul Prud’hon (Cluny 1759 – Paris 1823), œuvre préparatoire pour Le Rêve du Bonheur, conservé au Louvre, on l’a assez vu depuis 2009 !!!

G. Gandolfi
Côté « British Dealer », chez Stephen Ongpin Fine Art, j’aime la frimousse ronde et douce, la féminité de la coiffure d’un Profil de jeune Femme exécuté par Gaetano Gandolfi (1734 – 1802)


Etonnante, la Tête d’Homme d’Edgar Degas (Paris 1834 – 1917) réalisée au fusain, à voir chez le Galeriste suisse Arturo Cuéllar.
On terminera par l’imposante aquarelle d’Henri Harpignies (1819 – 1916) de L’Ile de la Cité présentée par la Galerie de la Scala.

H. Harpignies



« Ah ! si j’eusse été millionnaire …. »

Clara Dudézert

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