dimanche 27 février 2011

Les Trois Grâces au Louvre - Le coup de coeur du mois de février

Ca y est, le Musée du Louvre a pu réunir le dernier million manquant pour acquérir l'un des chefs-d'oeuvre de Lucas Cranach l'Ancien, les Trois Grâces, pour notre plus grand bonheur à tous !

Vous pourrez les voir à partir du 2 mars 2011 au musée du Louvre : http://www.troisgraces.fr/#/accueil

CR

mardi 22 février 2011

La révolte artistique de Krajcberg contre le désastre écologique brésilien !

Frans Krajcberg. Né en 1921. Polonais et juif, il est touché de plein fouet par la Seconde Guerre Mondiale. En 1945, après la libération des camps de concentration, il ne retrouve pas sa famille. Tous ont disparu. Ecorché vif, après quelques aller-retours entre Paris, où son atelier est l’actuel Espace Krajcberg à Montparnasse, et le Brésil, il décide de rester vivre « loin de la barbarie des hommes », en pleine nature, dans la forêt tropicale brésilienne. Là, il est à la fois fasciné par la beauté de la végétation intacte et luxuriante, les racines folles des palétuviers s’entrecroisant qu’il photographie, et indigné par la découverte des ravages de la déforestation et les milliers d’hectares de forêt régulièrement brûlés par les exploitants d’une agriculture extensive. Il choisit l’orientation qu’il donnera à sa vie : la défense de l’environnement. Son combat sera d’alerter le monde, au moyen de l’expression plastique, du danger qui menace la planète. « Je crie avec mon travail ».

Krajcberg est le photographe de la nature primitive, le peintre des couleurs de la terre et surtout un grand sculpteur engagé du XXème siècle. Il recueille les arbres brûlés puis les scie, les sculpte et à partir de pigments naturels les recouvre de couleurs ici et là. Il travaille sur le hasard de leur forme due à la destruction et leur redonne beauté et vie. Parfois, il les redresse, tels des totems.  

Dans la petite salle d’exposition, son ancien atelier, seules quelques toiles aux couleurs terreuses et épaisses en pigments, sont accrochées aux murs. Les arbres brûlés transformés par l’artiste sont des témoignages poignants mais il faut en convenir, assez tristes ; ils paraissent étriqués entre les quatre murs gris. Aussi, la vidéo proposée est-elle absolument incontournable !!! Prenez le temps de la regarder du début à la fin ; compter trois bons quarts d’heure. J’insiste, elle est essentielle pour comprendre l’itinéraire de l’artiste, le voir sculpter dans son atelier en plein air, comprendre ses choix artistiques, mais aussi pour vous permettre d’imaginer les œuvres in situ … Les totems sont tellement plus beaux, avec, en arrière-plan, la plage dorée et le ciel bleu brésilien !

Pour mon premier article sur le blog, j’ai choisi un gros coup de cœur. A voir absolument !

Clara Dudézert

ESPACE KRAJCBERG, 21 Avenue du Maine, 14ème arr. Paris.
M° Montparnasse ou Falguière.
Ouvert du mardi au samedi, de 14h à 18h. Entrée libre.

lundi 21 février 2011

Cranach et son temps


Le musée du Luxembourg à Paris vient de rouvrir ses portes avec une exposition à succès portant sur Lucas Cranach l'Ancien (vers 1472-1553) et son temps (du 9 février au 23 mai 2011).
Ou comment reprendre une exposition réalisée par le Palais des Beaux-arts de Bruxelles et l'insérer dans les petits espaces mis à disposition par le Sénat ?
Pari plutôt réussi, car magré l'étroitesse des lieux et la sélection inévitable opérée par la RMN, le public peut admirer parmi les plus belles oeuvres de Lucas Cranach l'Ancien.
En quatre étapes, l'exposition nous replonge dans l'atmosphère de la cour de Saxe de 1508 à 1550 environ, où Cranach était le peintre officiel du prince électeur, Frédéric le Sage.
Le parcours, tout d'abord chronologique, explore les thèmes prisés par l'artiste, comme la crucifixion et les portraits des personnalités de la cour. Viennent ensuite les thèmes de la Vierge à l'enfant et de Lucrèce, puis deux salles sont consacrées aux fameux nus de Cranach.
La particularité de l'exposition est la présence quasi systématique d'oeuvres comparatives, et plus particulièrement de gravures, qui démontrent l'influence d'artistes germaniques, comme Dürer, mais également italiens comme Jacopo de' Barbari. Dans la partie sur les nus par exemple, nous retrouvons avec plaisir deux gravures de Dürer : Adam et Eve et Melancholia, que Cranach avait certainement vus.
La réforme qui commence à partir de 1517 et Martin Luther influenceront le travail de Cranach qui, tout en continuant à réaliser des commandes pour l'église catholique, réalise des oeuvres à portée moralisatrice, à travers la représentation de nus (La Charité, thème cher aux protestants) ou de femmes mauvaises (Hercule chez Omphale).

La richesse de cette exposition tient également au fait que de très nombreuses institutions (notamment la BnF pour la plupart des gravures) et collectionneurs privés ont prêté ces oeuvres, qui n'avaient encore jamais été vues en France auparavant.

Une exposition à voir pour les amateurs de Renaissance du nord, mais en dehors des heures de pointe...

Pour les informations relatives à l'exposition : http://www.museeduluxembourg.fr/fr/expositions/p_exposition-2/

Bonne visite !

CR

dimanche 20 février 2011

première connexion

Bonjour à tous !

En ce jour solennel du 20 février 2011 : notre blog est lancé !

Charlotte & Clara