mardi 14 juin 2011

Charlotte Perriand, photographie et design au Petit Palais...

Charlotte Perriand en montage
Vers 1930
Archives Charlotte Perriand
Photographies et pièces de design sont effectivement présentes dans cette exposition sur l'artiste moderniste Charlotte Perriand, mais ce thème, bien qu'alléchant, s'avère en réalité assez pauvre et reste un prétexte pour sortir des pièces vues et revues.
Disséminée dans plusieurs salles du musée, l'exposition s'insère de façon assez étrange et anachronique aux collections permanentes du Petit Palais.
Le parcours, ponctué de quelques citations du Charlotte Perriand, entraine le visiteur à travers les salles 1900, où l'on finit par comprendre que l'exposition a déjà commencé, au vu des formes libres accrochées au mur (plateaux des tables conçus par la designer) et aux photographies intrigantes de la vie campagnarde.
Une fois entrés dans la salle d'exposition principale, on retrouve les pièces de mobilier habituelles (chaise longue B306, fauteuil grand confort...), réalisées avec ses acolytes Le Corbusier et Pierre Jeanneret, ou plus tardives.





La scénographie, très aérée (manquerait-il de la matière au propos de l'exposition ?) nous emmène dans l'univers de Charlotte Perriand, au gré de ses promenades et de ses découvertes. Photographies de paysages, de montagnes, de constructions industrielles, d'objets ramassés dans la nature, parfois sous forme de compositions abstraites (que Fernand Léger reprendra dans une de ses toiles, présentée en fin de parcours), sont mises en parallèles avec sa conception du mobilier et de la vie quotidienne : formes libres et épurées, fonctionnalisme.


Quelques plans, brevets et maquettes des créations des années 1930 sont présentés au début de l'exposition, mais aucune découverte majeure pour le visiteur, qui débouche, en sortant de la salle, sur une présentation des rééditions des pièces majeures de Charlotte Perriand par Cassina, qui se trouve être partenaire de cette exposition...
La suite de l'exposition se trouve à l'autre bout du musée : il faut traverser quelques salles permanentes, en passant devant d'immenses photomontages (quoi, quand, pourquoi, on ne sait pas...), avant d'arriver dans les salles présentant le mobilier 18ème. C'est au milieu de superbes meubles à dorures et marqueteries délicates que sont exposées les dernières pièces de mobilier de Charlotte Perriand, ainsi que quelques portraits et citations. Sans commentaire...

Refuge Tonneau, 1938
Devant le Petit Palais
Et c'est seulement en ressortant du musée que l'on découvre le refuge tonneau conçu en 1938 et construit à partir des plans d'époques par l'Association Acte en 2010.

Finalement, cette exposition n'apporte pas grand chose de plus aux oeuvres que nous connaissons de Charlotte Perriand, que l'on retrouve dispatchées au milieu des fioritures Art nouveau et de l'opulent mobilier du 18ème, mais il est toujours très agréable de revoir les collections permanentes du Petit Palais !

Du mardi au samedi de 10h à 18h, entrée de 4 € à 8 €

Charlotte Romer

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire