Après Anselm KIEFER (Monumenta 2007), Richard SERRA (Monumenta 2008) et Christian BOLTANSKY (Monumenta 2010), c’est au sculpteur britannique né en 1954 à Bombay, Anish KAPOOR, d’occuper les 13.500 m2 et 35 mètres de hauteur sous la verrière du Grand Palais.
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Vue de l'intérieur de l’œuvre Photo Didier Plowy Tous droits réservés Monumenta 2011, ministère de la Culture et de la Communication. |
Le vaste espace est l’occasion pour chacun de ces artistes de changer le regard du spectateur sur l’art contemporain : le visiteur n’est pas spectateur extérieur de l’œuvre, mais protagoniste de celle-ci. Avec Le Léviathan, il entre d’abord dans une salle confinée, surchauffée, obscure et éclairée d’une lumière rouge diffuse. Les parois, en sorte de « plastique moue », et les larges tubes ronds en hauteur contribuent à la sensation d’être dans un flux instable dans l’intimité d’un corps. L’œuvre s’adresse à notre mémoire lointaine, aux impressions anciennes, comme une deuxième naissance ?!
J’interroge un visiteur sur ses impressions face à cette œuvre. Elle me répond : « On fait partie de l’œuvre. En quelques secondes, on se retrouve dans un endroit coupé du monde, de notre environnement. Ça m’a coupé le souffle ! J’avais l’impression d’être dans un vaisseau spatial … c’est ce que j’attends de l’art contemporain. »
J’interroge un visiteur sur ses impressions face à cette œuvre. Elle me répond : « On fait partie de l’œuvre. En quelques secondes, on se retrouve dans un endroit coupé du monde, de notre environnement. Ça m’a coupé le souffle ! J’avais l’impression d’être dans un vaisseau spatial … c’est ce que j’attends de l’art contemporain. »
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Le Léviathan - Grand Palais Photo Clara Dudézert |
A l’intérieur, comme à l’extérieur de l’œuvre, entre le biologique et le physique, l’œuvre d’Anish Kapoor correspond à la notion de « proto » comme le souligne l’artiste. Vue de l’extérieur, sous la verrière, l’œuvre ressemble à un « protoforme ». Rien de comparable n’existe. Un sportif y verrait peut-être quatre ballons marron attachés les uns aux autres, un scientifique plutôt un atome entre H2O et CH4 …
Une expérience étonnante et inédite.
Une œuvre qui, néanmoins, d’un point de vue esthétique, n’arrive pas à la cheville de la célèbre œuvre de Kapoor Cloud Gate surnommée « The Bean » de Chicago, exposée à Millennium Parc. Comme une goutte de mercure, les skyscrapers de Chicago s’y reflètent mais aussi les arbres à fleurs blanches au printemps … c’est tellement beau et parfaitement inséré dans la ville !
Anish Kapoor - "Cloud Gate" - Millennium Park - Chicago Photo Clara Dudézert |
NEF DU GRAND PALAIS – Du 11 mai 2011 au 23 juin 2011
Ouvert de 10h à 19h les lundis et mercredis et de 10h à minuit du jeudi au dimanche.
Ouvert de 10h à 19h les lundis et mercredis et de 10h à minuit du jeudi au dimanche.
Fermé le mardi. Dernière entrée 45 minutes avant la fermeture.
MILLENNIUM PARC – CHICAGO – USA –
Reflets sur "The Cloud Gates" |
201 E. Randolph St., entre Michigan Ave and Columbus Ave.
Parc ouvert toute l’année de 6h à 23h.
Clara Dudézert
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